Lundi soir. Ma femme décide d’aller faire une formation (un cours de poterie !).

“Tu pourras t’occuper des enfants Doudou ?
— Bah oui, easy, va profiter de ta soirée pour toi, répondis-je confiant.
— Ok je rentre à 19h30, je pourrai t’aider à les coucher.”

17h30, je dis au-revoir sur Slack, ferme le PC et pars vérifier les pneus du vélo. J’attache la remorque au vélo. J’enfile mon manteau, l’écharpe, les gants, et c’est parti.

Je récupère la grande de 3 ans à l’école maternelle.

Emmerde numéro 1

C’est duuuur de pédaler, je me rends compte que ma roue arrière de vélo commence à glisser du cadre. La roue est désaxée et frotte contre les freins. Bon j’ai pas long à faire, mais je dois tirer la remorque avec ma fille. C’est pas grave ça fera de l’exercice. Je repars.

Emmerde numéro 2

Mon lacet de basket se défait est se prend dans la pédale, je manque de ma casser la gueule. Le lacet est déchiré. Je range les morceaux dans la chaussure, je donne un franc coup de pédale et j’avance. Faut faire attention de pas descendre ou monter de trottoirs trop violemment, j’risque toujours de perdre ma roue de vélo. Direction la nounou, à 1 ou 2 km de l’école, pour récupérer le petit d’1 an. J’y croise le fils des voisins (4 ans) qui me voit charger les enfants dans la remorque et a l’air de trouver ça super drôle. Il est sympa le petit et de bonne humeur on l’aime bien.

Emmerde numéro 3

Je propose au petit voisin s’il veut se faire ramener chez lui à vélo. Il saute de joie et crie OUI OUI OUI. Oh le con j’ai oublié que j’en chiais à pédaler avec ma roue arrière qui frotte. Avec 2 drôles dans la remorque et 1 drôle dans le siège arrière ça va être dur. C’est trop tard pour lui dire qu’en fait je vais pas pouvoir il serait trop déçu. Le voyage retour passe par un chemin de forêt, des graviers du sable et de la boue. La maison est à moins de 1,5km, c’est hyper dur et je regrette déjà d’avoir voulu faire le malin avec mon vélo. Mon manteau et mes gants me donnent mille fois trop chaud. Au moins les enfants s’amusent à l’arrière du vélo et se racontent leurs journées.

Arrivés à la maison, je ramène le voisin chez lui. Salut tout le monde. Non merci pas d’apéro, je gère tout seul les enfants, je dois encore aller promener le chien. Je pose les affaires des enfants à la maison, je récupère le chien, et on va le promener dans la forêt. La grande dit “je veux rester dans le jardin”. Pas de problème, il n’y a qu’un grillage entre la forêt et le jardin, je peux surveiller l’une pendant que l’autre urine sur tous les arbres qu’il trouve. Mon chien, pas mon fils.

Emmerde numéro 4

J’emmène donc le iench dans la forêt suivi par le petit d’1 an qui marche lentement. La grande a sorti un livre, s’installe pour bouquiner. On papote un peu à travers le grillage. Puis elle s’écrie :

“Papa j’ai envie de faire pipi
— Ça peut attendre 5 minutes ?
— Non.” court vers la maison

Bon elle sait utiliser les toilettes ça devrait le faire.

Puis j’entends “Papa, vient m’aider”. Bon ben j’attrape le petit sous un bras, je siffle le chien et je reviens au pas de course à la maison.

Elle a eu trop envie d’un seul coup et a tout lâché pendant qu’elle était en train de déplacer le tabouret qui lui permet de monter sur le trône.

Y a du pipi partout. Dans le pantalon, dans ses chaussettes, dans ses chaussures, sur la cuvette, sur le tabouret, par terre.

Bon, c’est un peu de ma faute, c’est pas grave. Je lui change le pantalon, la culotte et je lui passe un coup de gant de toilette.

Pendant que je passe la serpillière dans les toilettes, j’entends les deux enfants crier à l’unisson “Papaaa !!”

Emmerde ultime numéro 5

Pendant ce temps là, le petit a trouvé ce que j’avais préparé en avance pour leur faire plaisir. Un super naan au fromage frais fait maison. Le hic, c’est qu’en essayant de monter sur sa tour d’observation pour l’attraper, il l’a fait tomber et le chien était en train de le machouiller. Ça valait bien le coup de passer 30 minutes à cuisiner ce midi.

Fin de soirée, sans problème

Après ça, j’ai jeté du riz dans une casserole avec du ketchup et basta. Les enfants ont bien rigolé, bien mangé, et étaient d’excellente humeur quand Maman est rentrée de sa formation. Moi aussi, bizarrement. Une soirée mémorable.

Bon je vous laisse je dois aller réparer mon vélo.